Convaincu que l'acte de construire implique une responsabilité face aux enjeux sociaux et écologiques actuels, le collectif m e s a porte une vision éthique engagée :

Une conception du moindre impact

m e s a privilégie toujours l’opportunité de rénover ou réhabiliter un bâti existant, évitant ainsi la consommation de terres fertiles.

Notre territoire est riche de petits patrimoines dont nous savons apprécier les qualités architecturales.

Nous dessinons avec la conscience que chaque trait engage l’utilisation de matériaux de construction. Le prélèvement de ces ressources implique la modification d’un paysage, la sauvegarde de métiers traditionnels, le transport, la production de déchets.

Face à la tentation d’une simple “adaptation au changement climatique”, nous visons une architecture très économe en ressources et en énergie grise ; tout en prenant en compte les problématiques de canicules, de sécheresses, d’intempéries subites et violentes.

Nous sommes convaincu qu’il est encore temps d’agir pour ralentir les transformations délétères en cours, des climats et des écosystèmes terrestres.

Action locale et immédiate

m e s a fait confiance aux habitants (qui vont faire usage et entretenir le bâtiment une fois celui-ci livré), en leur donnant les moyens de s’exprimer et d’être partie prenante d’un projet.

Ayant conscience que les situations peuvent être très différentes d’un territoire à un autre, nous sommes convaincus de l’intérêt d’aller rencontrer celles et ceux qui "habitent ici depuis toujours"1.

La double implantation géographique du collectif (à Vic-le-Comte et à Clermont-Ferrand) est un choix qui nous engage à concevoir des projets dans différents milieux, ruraux comme urbains. L’interdépendance entre les territoires est fondamentale à nos yeux.

Démarche pédagogique et recherche

Nos activités pédagogiques sont indissociables de nos activités de praticiens.

Maxime Leclercq est enseignant de projet à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand depuis 2019.

Nous intervenons auprès de publics scolaires pour sensibiliser à l’architecture : écoles élémentaires et collèges, lycées professionnels, etc.

Proximité de terrain

Notre démarche se rapproche de la pensée biorégionaliste 2 , considérant que l’architecture et les manières d’exercer doivent être ancrées dans les milieux.

m e s a privilégie les projets locaux, la quasi-totalité de nos projets se déroulant dans le département. Nous intégrons à la conception de projets des réflexions sur la géologie, la géographie, la lecture des paysages.

La plupart de nos déplacements se font en vélo, pour les trajets domicile-travail et pour tous les projets à moins de 15 kilomètres. Nous nous déplaçons en train dès que les voies le permettent.

Gouvernance horizontale en Collectif

Nous formons un collectif, association d’indépendants permettant une grande flexibilité.

Nous sommes attachés à un modèle d’exercice sans parts sociales, sans actionnariat, ou chacun a une voix dans les décisions qui concernent le groupe.

La composition du collectif peut varier sur un temps long, au grès des arrivées de nouvelles et nouveaux membres.

Ils.elles ont fait parti du collectif m e s a : Paul Blotin

1. Benoît Coquard, Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin, Éditions la Découverte, Paris, 2019

2. Kirkpatrick Sale, L’art d’habiter la terre, Éditions Wildproject, Marseille, 2020